

Winston Churchill définit deux modes d’anticipation : celui de l’historien et celui du scientifique. Le premier se tourne vers le passé pour trouver des points de comparaison. Le scientifique se projette dans l’avenir : il prolonge les lignes du présent dans le futur.
Appliquée aux entreprises, la nécessité d’anticiper est vitale. Parce qu’il est nécessaire d‘innover pour se développer, elles doivent être en mesure d’anticiper leur avenir et celui de leur marché.
L’enjeu devient encore plus stratégique lorsqu’il concerne les petites et moyennes entreprises. Parce qu’elles sont plus limitées dans leurs ressources. Mais aussi parce que, s’ajoutant aux nombreuses tâches endossées par le dirigeant d’entreprise et/ou le personnel R&D, les méthodes de prospective doivent être efficaces.
C’est pourquoi nous avons souhaité mieux comprendre les pratiques de veille et leur impact sur la prospective dans les petites entreprises. Voici donc le compte-rendu de notre étude Myriagone Conseil sur la veille scientifique dans les PME, menée au premier trimestre 2020.
Les personnels interrogés dans notre étude identifient trois motivations principales à faire de la veille :
On constate que la veille ne concerne pas seulement la performance économique de l’entreprise. Dans l’œil du dirigeant, la veille est un outil stratégique de prospective qui concerne la globalité de l’entreprise. Indispensable à son développement, elle doit générer de la valeur ajoutée.
L’étude révèle cependant qu’en fonction des responsabilités et des rôles dans l’entreprise, les attentes peuvent différer. Pour les responsables R&D, la priorité va à l’identification de nouvelles opportunités, tandis que pour les ingénieurs il s’agit de résoudre un problème. Quant aux dirigeants d’entreprise, ils se positionnement plus dans une logique de compétitivité.
Par cette enquête on constate donc que dans cette aventure qu’est l’entrepreneuriat, la veille est une boussole pour les dirigeants et responsables R&D. Il s’agit d’un levier de décision stratégique qui fait partie des outils de management de l’innovation.
C’est, si l’on ose dire, le revers de la médaille. Car si les attentes sont grandes envers l’apport stratégique de la veille, on constate que les personnes interrogées doivent composer avec plusieurs niveaux de frustration.
Pour plus d’1/3 des répondants, la frustration principale et finalement peu surprenante concerne le manque de temps. Pour adopter la posture de « tour de guet », pour reprendre l’expression d’Eric Seuilliet, nécessaire à l’anticipation, il faut y consacrer du temps. Pour bien comprendre l’information collectée et l’analyser de façon pertinente, il faut y consacrer davantage de temps encore. Une ressource dont nous savons, en tant que TPE, qu’elle est rare et précieuse.
D’où l’importance d’avoir
Ce sont deux autres des frustrations identifiées dans notre étude. L’ensemble de ces frustrations nous renvoie surtout aux pratiques des entreprises en matière de veille. Est-ce que ces pratiques sont en accord avec leurs attentes en matière de prospective ?
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Nous disposons aujourd’hui d’un formidable outil d’information et de diffusion de la connaissance : internet. L’outil aussi enrichissant soit-il a fait naître ses propres enjeux : celui de la curation de contenu.
Dans cet océan d’outils et de références, comment identifier les bons outils et les bonnes sources ?
C’est peut-être l’une des surprises de l’étude. A l’heure des podcasts, des replays, des conférences et des webinaires, les petites et moyennes entreprises privilégient des sources d’information classiques. Ainsi les 4 sources les plus consultées par nos répondants sont : les publications scientifiques, les articles « métier », les newsletters et les congrès.
Ces quatre outils ont en commun de permettre une identification certaine de la source et donc de garantir la fiabilité de l’information. Ce qui fait écho à la difficulté d’identifier des sources de veille pertinentes.
On peut également y voir l’un des effets du manque de moyens. Choisir de nouveaux outils requiert d’y consacrer du temps pour tester et qualifier la pertinence du support. Parfois, cela suppose aussi d’y consacrer une part non négligeable de son budget.
Ce qui peut expliquer l’absence des plateformes de curation de contenu dans l’enquête. A l’heure où de nombreuses plateformes intègrent la curation de contenu dans leurs fonctionnalités, cette absence est notable. Pour en savoir plus sur ces outils, Meltwater, plateforme de veille, propose une revue assez complète de ces outils de veille en fonction des objectifs.
Ce que met en évidence l’étude c’est un écart entre les attentes des répondants et les moyens engagés. Alors que les attentes sont stratégiques, les pratiques répondent à une démarche opérationnelle. D’où un certain nombre de frustrations évoquées plus haut.
Pour réduire cet écart entre vos objectifs et vos pratiques, nous vous proposons quelques conseils pour faire de la veille prospective.
Identifiez vos besoins, vos objectifs et les ressources que vous pouvez mobiliser. Il s’agit d’une étape indispensable à construire en amont pour définir des actions pertinentes et réalistes.
L’intelligence collective permet d’impliquer les personnes concernées . En laissant l’activité de prospective à l’initiative de chacun vous risquez de perdre en efficacité : manque de pertinence des sujets traités, redondances, etc. Faites de la veille une démarche d’entreprise globale en privilégiant des sujets divers et transversaux.
Ne multipliez pas les supports. Trouvez ceux qui vous conviennent le mieux, explorez-les de façon régulière.
Grâce à cette approche unique, nous permettons aux entreprises de construire une stratégie d’innovation performante et pérenne. En mobilisant les deux méthodes, nous apportons aux entreprises un conseil sur-mesure, adapté à leurs problématiques.
La veille prospective correspond à l’une des phases du processus d’innovation. Il vous faudra donc l’inclure au moment de construire votre processus.
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